Episode 9 : Le repenti.
Le vaisseau dans lequel se trouvait Lifty et le soldat survola le grand désert d’Exorta. A l’extrémité de ce désert se situait l’ancienne prison centrale. C’était là où étaient incarcérés les plus grands prisonniers de l’alliance. Il n’y avait pas seulement les prisonniers de crimes mais aussi ceux qui pouvaient nuire de près comme de loin à l’alliance. Mais après la révolte, l’alliance trouva une solution au conflit. En rendant une identité au Coltat et en l’ajoutant à un équipage, elle était sur de ne plus le voir sur Exorta. Ceci rendit plus facile l’écrasement de la révolte.
Le vaisseau se posa.
-Vous allez enfin me dire qui vous êtes et pourquoi je suis ici.
-Vous êtes ici parce que nous avons besoin de vous, répondit le soldat.
-Ce n’est pas une raison pour enlever les gens.
-Je vous ai libéré d’une mort certaine.
-Oui mais c’est par principe. Et puis d’abord, qu’est ce que je peux faire pour vous, et qui êtes vous ?
-Je suis un hyper soldat conçu au centre Ares, sur Terre.
-Oui je sais, j’ai travaillé sur votre programme. Enfin, sur une partie en réalité.
-Je le sais.
-Et comment dois-je vous sauver ? Et de qui, car Exorta est indépendante maintenant.
-Faux.
-Pardon ?
-Après votre départ, nous avons attaqué les rebelles. L’alliance nous a envoyé car votre système de défense empêchait l’envoi de cyborg.
-Comment ça, ils n’avaient pas le droit.
-Certes, ils résistèrent, mais la plupart furent contrôlés.
-Contrôlés ?
-Mort si vous préférez.
-Whoouuuuuuu… Lifty prit sa tête entre ses mains. Il y avait certains de ses plus proches amis sur cette planète. Y-a-t-il eu des survivants ?
-Aucun.
-Vous avez massacré des femmes et des enfants.
-Nous en avons reçu l’ordre.
-Mais c’est inhumain, c’est un génocide.
-Nous n’avons exécuté qu’un ordre.
-Mais je m’en fou, vous avez tué, massacré des innocents, des femmes et des enfants, pourquoi ?
-C’était un ordre. Il faut partir à présent.
-Je ne vais nulle part.
Le soldat revint sur ses pas.
-Vous devez nous aider.
-Comment ça, vous avez massacré mes amis et je devrais vous aider. Mais qu’aviez-vous en tête quand vous êtes venu me chercher.
-Nous sommes désespérés.
-Je ne vous aiderais jamais, je préfère mourir que vous aider.
Lifty se leva et sortit du vaisseau. Dehors, des centaines de soldats s’étaient réunis derrière le vaisseau. Il y avait aussi des personnes à qui il manquait des membres : bras, jambes, œil. Pourtant, aucun n’avait de marque d’explosion ou de torture. C’était tout simplement naturel.
-Qu’est ce que ceci ?
-Le fruit de vos recherches.
-Pardon ? De quoi vous parlez.
-L’alliance voulait une armée pouvant être capable d’agir efficacement. Les cyborg étaient puissant mais pas parfait. Votre rébellion a montré les limites des cyborgs. Les humains ont aussi un esprit plus créatif que les cyborgs. Seul défaut, la puissance de l’humain qui était beaucoup trop faible. D’où c’était logique, la seule issue, il fallait une armée d’homme surpuissant. Comme vous me l’avez dit, vous avez travaillé sur ce projet. Vous savez donc en tant que scientifique, qu’une expérience ne peut être fiable. En voulant la puissance, l’alliance et vous, vous vous êtes empressé, oubliant certains détails.
-Je vous l’ai dit, je travaillais sur une partie du projet, je travaillais sur la possibilité de fusion de vous avec un cyborg. Projet qui n’a pu se terminer.
-Regardez devant vous ce qu’est maintenant cette armée qui devait être la plus puissante.
-Attendez vous êtes en train de me raconter que vous ne vous soumettez plus aux ordres de l’alliance.
-En effet, nous nous sommes évadés de notre base de commandement.
-Et ils vous ont laissé partir.
-Nous étions entouré que de cyborgs et de simple scientifiques.
-Epargnez-moi les détails. Et maintenant que vous êtes repentis, je devrais oublier ce que vous avez fait à mes amis. Pourquoi devrais-je avoir pitié ? Vous n’êtes pas parfait, moi non plus et je n’y peux rien.
-Je pensais que vous pourriez nous aider.
-Que vous voulez que je fasse ? Je ne suis pas Dieu. Certes, nous vous avons créé. Mais je ne peux rien pour vous, même si je le voulais.
-Ils ne savent pas qui vous êtes. Ils ne savent pas que j’ai été vous chercher. Je pensais seulement que vous nous aideriez car nous sommes issus du même créateur et ce dernier nous a rejeté.
-Attendez, ça ne tient pas la route ce que vous me racontez, pourquoi vous vous êtes enfuis ?
-Plusieurs avaient des déficiences mentales et plusieurs avaient des anomalies physiques.
-La plus grande armée de l’univers était en faite constituée de soldats en argile.
Le soldat le regarda. Puis enleva son casque. A première vue, remarqua Lifty, il n’y avait rien d’anormale. Quelques cicatrices traversaient son visage mais rien qui sortait de l’ordinaire d’une vie de soldat.
-Ils ont alors lancés le programme Epsilon : la destruction de tous les produits. Bien sur, il ne détruisait pas l’armée entière, mais de petite unité. Au début nous pensons qu’ils mourraient au combat. Mais la vérité fut…
-Je suis touché parce qu’ils vous arrivent, mais je n’y peux rien.
-Mais un jour, une poignée de soldat arriva à se défaire des cyborgs qui venaient pour leurs destructions. C’est comme ça que le mouvement et la vérité a vu le jour. Puis en essayant de trouver notre histoire, nous avons trouvé votre nom.
-Je vous le répète, je ne suis pas Dieu, je ne peux rien pour vous je suis désolé.
Lifty regarda ses personnes qui ressemblaient de moins en moins à des humains. Certains ressemblaient à des personnes en décomposition, mais ils étaient comme ça. C’était leur apparence d’origine. Ils n’étaient qu’une expérience scientifique désastreuse.
-Merci Orlus d’être venu aussi vite.
-De rien mon capitaine, mais pourquoi m’avoir fait venir dans votre bureau.
- Connais-tu une conseillère ?
-Non, pourquoi cette question.
-Parce qu’une conseillère est venue me voir et m’a demandé si un certain Orlus était membre de mon équipage.
-Je vous le redis mon capitaine, je ne connais pas de conseillère.
-As-tu eu une relation avec une personne issue des monarques ?
-Non bien sur que non, comment voulez vous que je rencontre une monarque ?
-Quand tu étais au Sous Monde par exemple.
-Mais il n’y a pas de monarque là-bas, je ne vois pas un monarque au Sous Monde. Quel intérêt aurait-il ?
-Je ne sais pas, mais c’est bizarre. Cette femme savait où était Lifty.
-Je pensais qu’il était arrêté ?
-Oui mais plus maintenant. Soit disant les sauvages l’auraient libéré.
-Comment des sauvages auraient pu prendre une base sur la même planète que le conseil ?
-Je ne sais pas. Il y a tant de choses étranges. Nous rencontrons les Ontarahiens…
-Pardon ?
-Oui les habitants de cette étrange planète, puis les sauvages, puis le Sous-Monde. C’est assez bizarre comme coïncidence.
-Oui mon capitaine.
-Nous retournons sur Terre et je veux que tu te renseignes sur cette femme.
-Mais comment ?
-Je ne sais pas, essais de revoir tes anciens amis.
-Je n’en ai plus à cause de cette expédition.
-Hé bien va revoir tes indicateurs, enfin je ne sais pas, mais cette personne sait plus de choses qu’elle ne veut bien avouer.
-Mais ce n’est pas de notre ressort ?
-Exécution officier.
-Oui capitaine.
Orlus se leva, et sortit de la pièce. Mais qu’on-t-il à discuter mes ordres, pensa le capitaine. Je crois que Lifty déteint un peu.
« Veuillez entrer vos codes d’identification »
-Je vous les donne, deux minutes. D’habitude, ce n’est pas moi qui s’occupe de ça mais l’informaticien. Je ne suis que pilote.
-Veuillez donner vos codes d’identifications.
-Oui, oui, ça arrive.
-C’est bon Chico, je m’en occupe, fit Orlus.
-Mais où caches-tu ses codes ?
-Dans le dossier : codes d’identifications.
-Ah, désolé.
-Ce n’est pas grave. Voilà, c’est envoyé.
-Alors c’était pourquoi cette réunion secrète.
-Le capitaine veut que j’enquête sur une personne sur Terre.
-Sur Terre ? Mais en quoi ça nous regarde.
-C’est peut être pour retrouver Lifty, demanda Fouif.
-Oui peut être. Mais pourquoi allez dans la mégapole Europa ?
Europa était une des villes les plus importantes de la Terre. Elle portait le nom du continent où elle se situait. La ville s’étendait des îles du Nord jusqu’au bord des montagnes Alpes. Ce n’était pas la capitale mais elle jouait un rôle important dans la vie économique du pays. L’immeuble mesurait 170 mètres de haut, ce qui correspondait à une hauteur moyenne pour ce type de bâtiment. Au dernier étage de la tour se tenait la réunion.
-Le conseil a peur, dit un vulcain.
-Oui, et à leurs places, moi aussi j’aurais peur. L’alliance va s’écraser sur elle-même.
-Mais que se passera-t-il après ? Affronter le conseil, c’est une chose, mais cette planète, comment pouvons nous lutter contre-elle ?
-Nous résisterons à cette attaque, n’oubliez pas que nous avons des soldats dignes des plus grands cyborgs.
-De nos cyborgs, mais feront-ils le poids contre eux.
-Ils ont su être efficace dans des situations où personne ne leur laissait une chance ?
-A part vous, fit un vieil homme. Vous les aimez tant, ses braves soldats.
-Ils sont d’une force de frappe remarquable, il faut l’avouer.
-Et qu’est ce qui vous laissera croire qu’ils nous obéiront une fois le conseil renversé ?
-Ils n’auront nulle part où se diriger. Ils n’auront que nous.
-Et si les administrateurs décident de prendre le contrôle de l’alliance. Après tout, eux seuls ont le contrôle de ses hommes et qui tient l’armée, tient l’alliance.
-De plus, certaines personnes soupçonnent les administrateurs d’être à l’origine même de ce complot, renchérit un autre protagoniste.
-Attendez, nous nous écartons. Les administrateurs n’ont pas le pouvoir de prendre le contrôle de l’alliance.
-Nous, oui ? demanda la femme.
-Je sens comme une inquiétude. Alors même où nous touchons au but, vous hésitez. Je craints fort qu’il soit trop tard pour avoir des doutes ou des scrupules.
-Et où en sommes nous avec le Coltat, avons-nous contacté les sauvages.
-Euh, oui. A cet effet, ils nous ont répondu ne pas avoir le Coltat.
-Comment est-ce possible ? demanda le vieil homme.
-Il semblerait qu’il se soit échappé.
-Mais comment, ils ne savent pas se battre. Ce sont des lâches, affirma le vieil homme.
-Celui là est peut être plus malin.
-Mais nous avons un autre problème, affirma une femme. Le capitaine de se Coltat arrive sur Terre et je le connais, il ne lâchera pas l’affaire.
-Comment ça, peut-il découvrir quelque chose ?
-Il ne se laisse jamais duper. Il faudra utiliser la ruse, ajouta la femme.
-Mais pourquoi ne pas lui dire que nous ne sommes pas en possession de ce Coltat.
-Pourquoi nous croirait-il ?
-Qu’attendez vous de moi.
-Vous avez accès aux cartes.
-Oui, répondit Lifty. Mais vous voulez vous cacher ? C’est ça ?
-C’est soit ceci ou soit nous courrons tous à une mort certaines.
-Mais pourquoi voudrait-on vous tuer ? Vous êtes l’image de l’alliance.
-Sachez que l’alliance sous laquelle vous l’entendait est en train de vivre ses dernières secondes.
-Comment ça ?
-D’autres personnes contrôlent cette alliance.
-Mais comment c’est impossible.
-Ils ont une arme beaucoup plus puissante et plus fiables que nous.
-Qu’est ce que vous racontez, ce n’est pas possible, ça se serait su si le Sous Monde ou même les sauvages avaient une arme aussi destructrice.
-Je ne vous parle pas d’eux, monsieur. Mais une autre personne pourra vous le dire plus en détail. Suivez-moi.
Tous deux entrèrent dans l’ancienne prison. Le soldat le dirigeait vers l’ancienne salle de réunion de la prison. Une fois dans la pièce, Lifty reconnût certains administrateurs de l’armée.
-Qu’est ce que tout ceci ?
-Je suis ravi de vous revoir. Un administrateur se leva et se dirigea vers Lifty pour le saluer.
-Je vous-en pris, épargnez moi vos formules de politesse. Je sais ce que vous avez fait.
-Je suis désolé pour ce qu’il s’est passé ici, sincèrement, mais nous étions obligés.
-Les ordres, répondit Lifty.
-Savez-vous ce qu’il se passe ?
-On m’a légèrement informé.
-L’alliance est détruite. Tout le monde se sauve.
-Les rats quittent le navire avant qu’il coule, c’est bien connu. C’est pour cela que vous êtes ici en ce moment.
L’administrateur esquissa un sourire.
-Nous ne sommes pas comme ses gens. Savez pourquoi nous sommes ici ?
-Vous vous caché de cette alliance morte.
-Votre arrogance est le premier signe mon cher monsieur. Sachez que cette armée a un défaut que certaines personnes comptent s’en accaparer.
-Oui je sais. Quelques rumeurs courent sur la fiabilité de celle-ci.
-Oui, mais un plus grand danger nous menace, tous.
-Quoi donc ?
-Le St Graal !
-Vous vous foutez de moi. Lifty regarda les administrateurs. Ils étaient tous crispés. Mais pourquoi avez-vous peur du St Graal ?
-Ouvrez les yeux, à votre avis, qu’est ce qu’il cloche sur les soldats.
-Je ne sais pas. Ils sont censés être parfait.
-Oui, un peu trop, hélas.
-Comment ça ?
-Certains ont subis une mutation génétique incontrôlée et imprévisible.
-Un virus ?
-C’est ce que nous avons tous pensé. Mais il s’avérait que ce virus était particulier.
-En quoi ?
-Par accident, le virus à contaminé une souche contaminée.
-Et la souche est devenue seine.
-Quelle fin, n’est ce pas. Alors même que ses choses étaient conçues pour détruire des vies, ils allaient en sauver.
-Mais si ce que vous dites est exact, pourquoi nous n’agissons pas pour guérir tout le monde ?
-Et que se passera-t-il après ?
-Pardon ? Après ?
-Réfléchissez, vous êtes doué dans cette catégorie.
-La vie.
-Quelle vie ? Cette vie barbare où les mammifères se reproduisent pour donner naissance, comme ses sauvages ? Une vie faite d’imperfection où l’homme retrouvera ses instincts primitifs et combattra pour un bout de terre. Un monde où les maladies reprennent le dessus sur l’homme, où ses organismes sans la moindre intelligence nous dicteraient leur loi. Voulez vous retourner dans ce monde ?
-Il y a déjà ses maladies.
-Faux, nous les contrôlons.
Lifty sentit son sang se glacer. Depuis des générations, ils cherchèrent un vaccin pour une maladie fictive. Un soit disant virus qui empêcherait toute vie dite « normal ».
-Tout ceci pour ce mode de vie.
-Il était nécessaire. Au début personne ne voulait ce programme, mais grâce à ce virus, c’était la seule solution pour que l’évolution humaine puisse continuer. Grace à ceci, nous avons réussi à construire une civilisation robuste, intelligente… Même Dieu ne pouvait nous l’offrir.
-Et cette civilisation est en train de s’effondrer.
-Elle ne s’effondra pas. Regardez autour vous.
-Votre résistance à croire à vos rêves me donne envie de pleurer.
-Ce ne sont pas les miens, mais ceux de nos anciens. Ils voulaient ce qu’il y a de mieux pour nous. Auriez-vous été la même personne sans nos centres ? Sans cette supercherie, que seriez-vous en ce moment ?
-Une personne normal.
-Une personne marginale, avec des défauts. De plus, dans l’autre société, peut être que vous ne sauriez même pas lire ou écrire. Vous auriez pu être torturé par une dictature. Certes, vous assimilé ce régime à une dictature. Mais envisagez-vous de vivre dans le hasard de la vie ? Sans contrôle sur vos générations ?
-On appelle ça la vie.
-Je ne peux rien faire pour vous. Alors même que vous êtes la création de l’homme, vous vous attaché à cette vie de fortune. Soldat, enfermez-le dans sa cellule. Vous ne serez pas dépaysé.
Le soldat prit Lifty et l’emmena dans sa cellule.
-Vous me libérez d’une cellule pour m’y remettre. Ah oui, j’ai oublié ceux sont les ordres.
Le soldat ouvra la grille, plaça Lifty dans la cellule et referma cette dernière. Des lasers venaient renforcer la simple porte.
-Que croyez vous qu’ils vont faire de vous ?
Le soldat s’interrompit.
-Ils vont vous utiliser pour reprendre le contrôle et une fois ceci fait, ils vous détruiront car vous représentez une menace pour cette civilisation. Vous étiez là dans la pièce tout comme moi. Vous savez ce qu’ils ont fait. Et en aucun cas ils permettront à qui que ce soit de compromettre cette existence.
-Ils ne peuvent pas faire ça, ils nous trouveront un vaccin.
-Oui, ils le feront, mais une fois ce risque écarté. Je n’ai pas dit qu’ils vont mettre fin à cette armée. Une fois le problème écarté, ils vont en reconstruire une, sans ce défaut.
-Vous étiez le seul à pouvoir trouver le vaccin. Pourquoi vous ne voulez pas nous aider ?
-Mais ouvrez les yeux, pourquoi vous vaccineraient-ils ? Un remède est très difficile à obtenir. Nous pouvons plus facilement trouver un moyen de prévenir la maladie et de vous corrigez à la création, mais non à la phase finale de celle-ci.
-Vous mentez.
-Je suis un scientifique, je sais de quoi je parle. Et je n’ai rien à gagner dans cette histoire.
-La vie.
-La vie ? Vous savez qui je suis ?
-Un Coltat.
-Un condamné, dès la première minute de ma création, lorsque l’homme s’est prit un malin plaisir à celle-ci. Ce n’est pas à nous de réaliser cette tâche.
-A qui d’autre ?
-A la vie.
-Mais qu’est cette vie ? Qui fait la vie ? Qui fait que le soleil se lève ? Qui fait couler notre sang dans nos veines ? Croyez-vous comme ses sauvages ?
-Non bien sur que non, je suis un homme de science.
-Qui a créé ces choses qui nous détruisent en quelques heures ?
-Je ne sais pas.
-Les centres sont là pour maîtriser ce que nous sommes, ce qui nous fait vivre. Certes, ce n’est peut être pas parfait, mais la vie n’est pas parfaite, elle n’est pas égale, ces centres oui.
-Mais l’homme, non. Et ceux sont les hommes qui les dirigent. Ce vaccin pourrait être un virage important dans notre société. Imaginez un monde où vous pourrez mettre au monde une vie par amour.
-Les sentiments nous entraînent vers la faiblesse. Seriez-vous scientifique à cette heure, si le centre ne vous aviez pas conçu ?
Lifty se prit la tête entre les mains. Il était perdu, désorienté.
Orlus prit une navette en direction d’Europa. Le capitaine resta perplexe devant les écrans de contrôle qui montraient la navette s’éloignait.
-Je nous mets en orbite Monsieur.
-Oui, Estopia, il ne faut pas être trop loin de l’émetteur.
-Mon excellence, croyez vous que nous pourrions rester cacher ici longtemps ?
-Non je le craints. Les scientifiques vont s’apercevoir de ce qui se passe.
-Et le conseil ?
-Le conseil doit être mort à présent. Cette aide aurait pu nous être profitable.
-Il n’y a-t-il pas un moyen de le faire changer d’avis ?
-Ces scientifiques n’en font qu’à leur tête.
-Mon excellence, il faut fuir, fit un administrateur.
-Pourquoi ?
-Plusieurs vaisseaux se dirigent vers nous en ce moment.
-Comment l’auraient-ils su ?
-Ce n’est pas des vaisseaux de l’alliance mon excellence.
-Le Coltat devait avoir un émetteur. Nous ne pouvons pas faire face à une puissance de feu alors que nous sommes au sol. Prévenez l’alliance.
-Mais monsieur ?
-Faite ce que je vous dis.
-Oui mon excellence.
Orlus était sur la rive gauche de l’Escaut. Il faisait nuit. La rive était déserte. Il n’y avait personne. La rive gauche était fort industrialisée. Les machines remplacèrent les hommes. Ceci expliquait le peu de vie dans cet endroit. Orlus, vit une jeune femme s’approchait dans sa direction. Les deux se rejoignirent et s’enlacèrent.
-Tu m’as manqué, fit la femme.
-Toi aussi, répondit-il.
-Ils m’ont envoyé ici pour trouver un contact pour savoir où était prisonnier le Coltat.
-Nous ne l’avons pas. Ca ne s’est pas passé comme prévu. Les sauvages devaient nous le livrer contre des prisonniers. Mais pour une raison que nous ne savons pas, le Coltat a réussi à s’échapper.
-Ou peut être qu’on l’a aidé.
-Mais qui, peu de personnes savaient ce qu’ils se préparaient.
-Je ne sais pas.
-Mais ce n’est qu’une question de temps.
-De temps ?
-Oui, les sauvages vont le retrouver.
-Commet ?
-Il a un émetteur.
-Pardon ?
-Lors de sa détention, ils lui ont injecté un nano-détecteur dans son cerveau.
-Ceci explique ce qu’il s’est passé.
-Qu’est ce qu’il s’est passé ?
-Rien, oublie. Retourne à leur coté. Je te recontacterais.
-Oui mais toi, que vas-tu faire ?
-Ne t-inquiète pas pour moi. Soit prudente.
Ils s’enlacèrent de nouveau, puis la jeune femme repartit.
-Qu’allons nous faire, se demanda Fouif.
-Je ne sais pas, répondit le capitaine. Attendons d’abord ce qu’il va nous raconter.
-Monsieur, je capte une transmission crypté.
-Ah bon, l’alliance veut cacher quelques choses. Peux-tu le décrypter ?
-Bien sur Monsieur.
-Mes chers soldats, il est l’heure de se lever et de partir au front. La guerre n’est pas une fin, mais le début d’une nouvelle aire. Une aire où nous serions libres de la fortune. Prenez les armes et battez vous au nom de l’alliance.
Les soldats se préparèrent à l’assaut ultime.
-Que faites-vous là? Vous n’êtes pas en train d’écouter son discours ?
-Non.
-Non ?
-Que se passera-t-il lorsque tout ceci sera connu ?
-Je ne sais pas. Peut être rien. L’homme n’aime pas les changements brutaux. Mais si le Sous Monde ou les sauvages s’emparent de cette nouvelle, je craints qu’en plus d’une guerre ouverte sur deux fronts, nous devrions subir une guerre civile.
-Les sauvages approchent.
-Pardon ? Comment ça ?
-Ils arrivent.
-Mais comment savent-ils que vous êtes ici.
-Je ne sais pas.
-C’est à croire qu’ils me suivent, deux fois en moins d’un mois.
-Un mouchard ?
-Non, enfin je ne pense pas, je le saurais.
-Vraiment ? Vous avez été incarcéré.
-Oui, ici même. Mais Exorta n’a rien à voir avec les sauvages.
-Il y en avait ici. Certains étaient prisonniers ici avant que nous débarquions.
-Et ?
-Ils sont morts.
Lifty resta bouche bé devant son interlocuteur.
-Vous croyez que c’est possible.
-C’est vous le scientifique.
-C’est possible. Oh seigneur.
-Il faut fuir. Où va-t-on ?
-Comment ça, où va-t-on. Bien sur, excusez-moi, il faut retourner sur le ST Raider.
-Ok. Allons dans la navette, où on pourra le localiser.
Les deux individus se dirigèrent vers la navette avec laquelle ils étaient venus. Le chemin était libre d’accès, tous les soldats étaient dans la salle de briefing. Ils montèrent dans la navette puis décolèrent.
-C’est trop simple, remarqua Lifty. Comment avons-nous réussi à nous échapper.
-Vous êtes avec l’élite.
Lifty sourit.
-Mais au lieu de vous inquiétez sur ce qui a derrière nous, inquiétez vous sur ce qui se trouve en face.
-C'est-à-dire ?
Lifty aperçût une flotte d’une dizaine de vaisseaux sauvages. Les vaisseaux se mirent en direction de la navette. Ils se rassemblèrent pour empêcher nos deux compagnons de s’enfuir.
-Pensez pouvoir passer à travers, demanda Lifty.
-Non et vous ?
-Monsieur, nous recevons un message crypté de la planète Exorta.
-Qui a-t-il ? fit le Conseiller.
-Ils nous réclament de l’aide. Il semblerait qu’ils sont en train de subir une attaque de sauvage.
-Ne faites rien.
-Pardon ?
-N’agissez pas. Ne répondez pas à cet appel.
-Mais monsieur, les soldats ne vont pas pouvoir lutter contre une attaque aérienne.
-Les administrateurs ont voulu s’enfuir et se cacher, en pensant que cette alliance était morte.
-Qui a-t-il Monsieur le Conseiller, fit un homme qui entra dans la salle de commandement.
-Monsieur le Chancelier, il semblerait que les administrateurs se retrouvent dans une mauvaise posture. Ils sont actuellement entrain de subir une attaque de sauvage.
-Et, ont-ils une chance de survivre ?
-Excusez-moi, monsieur, mais même si nous avons l’armée la plus puissante, contre des croiseurs, elle n’est que minuscule.
-Avons-nous le virus ? Demanda le Chancelier
-Oui monsieur.
-Dites à notre flotte de détruire ses sauvages.
-Que ferons-nous des administrateurs ?
-Ils seront hélas morts avant que nous arrivions. Donnez l’ordre.
-Oui monsieur.
Orlus se dirigea vers sa navette. Il voulut ouvrir la porte d’embarcation, mais il entendit un homme l’appelait. Il se retourna et vit une dizaine de policier qui l’entourait.
-A terre.
-Qu’ai-je fais ?
-J’ai dit à terre.
Orlus s’exécuta. Une fois à terre, les policiers se jetèrent dessus. Une navette de police atterrit. Les policiers emmenèrent Orlus à l’intérieur. Puis la navette décolla.